Pour la Journée Internationale du Droit des Femmes, API a souhaité demander à des Femmes à la tête d’entreprise sur le territoire Occitan, de donner leurs ressenti et leur expérience sur le fait de s’imposer en tant que femme dans ce milieu.

« En tant que femme à la tête d’une société et actrice de son territoire, de quelle manière avez-vous pu vous imposer en tant que cheffe d’entreprise » ?

Voici un retour de Sarah MONGET, thérapeute systémique à Montauban :

 » Être entrepreneur.e, c’est selon moi un véritable état d’esprit, un état d’être, une posture.

S’imposer au cœur de la société avec un projet qui a du sens pour nous, c’est accepter à la fois nos compétences et nos lacunes. En tant que femme, les conventions voudraient qu’il y ait plus de difficultés parfois à être reconnue pour ce que nous apportons à la communauté. Mais en réalité, je pense que tout dépend des barrières intérieures que nous arrivons à franchir, étant femme ou homme. L’entreprise n’a pas de genre, elle est humaine avant tout. 

Je vois toujours l’entreprise comme le carrefour entre ce que nous savons faire et ce dont le monde a besoin. Je ne conçois pas l’entreprise autrement qu’en la qualifiant de potentiel. Elle est un prolongement de ce que nous sommes. On crée avec qui l’on est. On évolue avec elle aussi.

C’est en cela que chaque entreprise est unique. Parce que les personnes qui les conduisent sont, elles aussi, uniques. C’est cela pour moi la véritable richesse d’un territoire : les créateur.trice.s de valeur(s) qui posent l’intention d’agir avec et pour la communauté en concrétisant des projets qui ont du sens. 

S’imposer signifie comprendre que chaque acteur.trice a une place, et des cartes à jouer, nous y compris.

C’est quand nous comprenons cela que nous pouvons incarner l’entreprise pleinement et entièrement.« 

Témoignage de Julie Sirven, directrice de COMME UNE AGENCE

 » J’ai crée ma société en avril 2018, société spécialisée dans l’aménagement de logements témoins pour les promoteurs et les bailleurs sociaux.

Je n’ai jamais eu l’impression de devoir  encore plus faire mes preuves en étant une femme et je ne me suis jamais posée la question de ma légitimité en tant que femme cheffe d’entreprise, par rapport à un homme.

Par contre, en exerçant souvent sur des chantiers où les hommes sont majoritaires , j’ai malheureusement été confrontée à des remarques sexistes ou des comportements inadaptés qui découlaient forcément du fait que je sois une femme.

Comme quoi il y a encore beaucoup de progrès à faire à ce niveau là et même en 2022 ! «